Onii San, un izakaya déjanté en plein cœur du Marais

Manger japonais à Paris n’est pas chose aisée. Il y a la foule de restaurants dans le quartier du côté de la rue Sainte-Anne et presque tous jouent le jeu d’une carte « monoproduit ». C’est-à-dire qui se concentre sur une spécialité phare comme les sushis, les ramens, les udons ou encore les gyozas. Il manquait jusque là un véritable izakaya, mais ça, c’était avant l’arrivée d’Onii San.

Onii san (grand frère en japonais) a officiellement ouvert ses portes en septembre en plein coeur du Marais. Pour commencer, qu’est-ce qu’un izakaya ? C’est un restaurant typiquement japonais où l’on mange des petites assiettes en buvant de la bière ou du saké. Au Japon, certains sont parfois thématiques, décalés et souvent très populaires. On y croise des gens de tous les âges. Une fois à table, on commence avec un bol d’edamame puis des plats à partager qu’on accompagne d’un bol de riz. 

Passionné du Japon et ne trouvant pas de lieu semblable à des izakayas à Paris, les trois créateurs Arthur Cohen, Olivier Léone et Issac Romero ont décidé d’ouvrir ce joli bistrot. On y retrouve un peu de cette âme festive nippone.

Ce soir-là, on opte pour des temakis en entrée, une feuille d’algue croquante garnie de riz tiède et de poisson cru. Ces derniers se dévorent en deux bouchées et ouvrent l’appétit tandis qu’on déguste un verre de Vinho Verde.

Les hostilités débutent avec le wagyu sando préparé avec le pain de chez Carré, boulangerie favorite des japonais. Sa réputation n’est plus à faire tant le plat a été instagrammé depuis l’ouverture. On aime aussi le tartare de thon gras (dit « toro »), ou encore les couteaux assaisonnés de saké, d’ail et de sauce soja chaudement recommandés par l’équipe. On a adoré le bar servi entier avec une sauce au poivre timut et au gingembre, savoureux et bien relevé. La sauce délicatement umami se marie à merveille avec le riz dit « signature » cuit dans un bouillon dashi. 

Les becs sucrés ne seront pas déçus. Une tarte tatin au sésame noir et un gâteau au chocolat et au matcha les attendent en dessert.

Du côté de des boissons, Arthur est particulièrement friand de sakés. Il propose également des cocktails et des vins naturels français mais aussi d’Espagne et du Portugal.

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Déborah Pham
Co-fondatrice de Mint et du restaurant parisien Maison Maison. Quand elle n’est pas en vadrouille, elle aime s’attabler dans ses restos préférés pour des repas interminables arrosés de vins natures. Déborah travaille actuellement sur différents projets éditoriaux et projette de consacrer ses vieux jours à la confection de fromage de chèvre à la montagne.

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