Nous avons testé Bältis, le glacier libanais qui bouscule les codes

Derrière la place de la Bastille, se cache un petit coin de Liban. Sur la terrasse aménagée devant la devanture blanche de Bältis, nous accueillent le duo de cousins à l’origine de l’univers esthétique et raffiné dans lequel nous nous apprêtons à entrer.

Un subtil mélange de tradition et de modernité

Jean-Michel de Tarrazi et Nadim Kettaneh n’ouvrent pas un énième glacier à Paris. Ils proposent de repenser la glace traditionnelle : préserver un savoir-faire ancestral en y ajoutant de la sophistication, de l’audace et une exigence dans la traçabilité des ingrédients et la préservation de leurs saveurs.
« Nous raffolons des glaces, pour ne pas dire que nous sommes des consommateurs obsessionnels » confessent-ils, l’œil gourmand.
« Nous voulions proposer des produits créatifs, techniques, entièrement bio, et les plus fidèles possibles aux goûts de notre enfance au Liban ». Nous voyageons nous même dans nos souvenirs, telles des Madeleines de Proust, dès que la première bouchée fond sur nos papilles : les classiques vanille, chocolat, pistache, citron (que nous retrouvons pressé en citronnade avec une note de fleur d’oranger) sont d’une finesse remarquable, purs et sans artifice.

Quant aux sorbets, inventés au Liban comme le précise Jean-Michel, ils sont d’une onctuosité étonnante. « Nous leur avons donné une nouvelle peau, de la douceur, sans dénaturer le parfum initial ». Mention spéciale pour l’eau de rose et la fleur d’oranger, véritables escapades levantines en un coup de cuillère.

« La star d’entre toutes : l’ashta »

Les papilles restent en éveil longtemps, nous invitant à découvrir toutes les subtilités des saveurs et des textures inspirés de desserts libanais traditionnels comme la pâte d’abricot consommée fondue et revisitée en sorbet, « les cheveux d’ange » ou « les nids d’oiseau », accompagnements célestes. Mais la star d’entre toutes, c’est l’ashta : une crème de lait préparée avec une racine d’orchidée sauvage et de la sève de pistachier lentisque. Les incontournables fleur d’oranger et eau de rose apportent les notes florales pour un ensemble simplement délicieux, et roulé dans des éclats de pistache. Les plus gourmands pourront s’aventurer au chocolat rhum raisin réinventé : l’arak, alcool anisé, se mêle aux pignons de pin, amandes effilées et pistaches pour encore plus de texture et d’expérience gustative. Une promesse de goût, de légèreté et de voyage vous attend, toujours au plus près du produit. En somme, la crème de la crème glacée !

Bältis

Artisan glacier libanais
27, rue Saint-Antoine – 75004 Paris

-> Horaires : du dimanche au jeudi de 12h à 20h / vendredi et samedi de 12h à 22h

Auteur
0 article par :
Marie-Eve Brisson
Marie-Eve est journaliste chez Mint. Elle a fait ses armes chez Télérama puis Causette en passant par une agence de design et l’enseignement du yoga. Elle aime donc faire des détours dans sa vie professionnelle comme dans Paris, où elle part à la quête de nouvelles adresses, avec une prédilection pour les coins cachés, les épices qu’elle ne connait pas encore et les céramistes en tout genre.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les véritables glaces artisanales

À dévorer: la glace dans tous ses états à travers l'objectif de photographes célèbres

Vent de fraîcheur chez Plaq !

La Glacerie

Maison Vérot se met à l'heure d'été

Et si on avait enfin trouvé le meilleur poulet tikka de Paris?

Éloge d'une hospitalité à la française