Le premier solo show de Marguerite Piard à la galerie Maestria

« J’ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies ». Voici le titre donné à la première exposition personnelle de Marguerite Piard, tiré d’une chanson de Barbara. Il en dit long. Long sur l’état d’esprit de l’artiste qui nous donne à voir des autoportraits introspectifs qui semblent sortis d’un songe éveillé. Insomnie ou non, le trait, plein de poésie, nous plonge dans l’intime de corps nus féminins, où la figure masculine fait des incursions discrètes, une première pour l’artiste peintre. Des étreintes, parfois avec soi-même, capturées dans leurs détails : courbes, plis et creux. Proximité et pudeur se disputent notre attention et nous invitent à rejoindre les questionnements de Marguerite Piard, qui voyage entre onirisme et réassurance d’un cadre familier : des portes, une chambre, un lit mais des teintes nocturnes, floutées tels des nuages issus de la pensée.

Marguerite Piard « Les vaisseaux du cœur »
Peinture à l’huile sur bois

Déjà familière de la galerie nomade Maestria, fondée par Léa Coussy et Lucie Marquand-Gairard qui l’avaient accueillie lors de l’exposition collective « Bonjour Tendresse » l’année dernière, Marguerite installe ses œuvres dans un cadre bleu de Prusse sur-mesure, agrémentés de voilages, propices à suggérer le basculement dans le sommeil et une atmosphère feutrée.

Photo de Manol Valtchanov – Portrait de Marguerite Piard

-> « J’ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies » du 16 au 27 mars


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Marie-Eve Brisson
Marie-Eve est journaliste chez Mint. Elle a fait ses armes chez Télérama puis Causette en passant par une agence de design et l’enseignement du yoga. Elle aime donc faire des détours dans sa vie professionnelle comme dans Paris, où elle part à la quête de nouvelles adresses, avec une prédilection pour les coins cachés, les épices qu’elle ne connait pas encore et les céramistes en tout genre.

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