Le chef Julien Sebbag nous invite à la table de son restaurant préféré au monde

Spoiler alert: c’est pitanesque !

Miznon, Paris

Ma première claque, c’était chez Miznon. Ça a dû se produire un mois après l’ouverture en 2014… À l’époque j’étais étudiant, j’allais partir vivre à Londres quelques mois plus tard et tout le monde parlait de ce restaurant. Je ne savais pas ce que c’était et je m’en foutais un peu puisque je n’avais pas de sous et je préférais économiser pour mon départ.

Je me suis retrouvé avec un groupe de potes qui mangeaient ces fameux sandwichs, une fille ne réussissait pas à finir sa pita au boeuf bourguignon et m’a proposé de goûter. J’en ai pris un croc histoire de comprendre ce dont tout le monde parlait et dès la première bouchée, j’étais abasourdi.

Ça m’a fait comme quand Ratatouille (le film Disney, ndlr) mange du fromage avec une fraise. C’était comme une symphonie, un truc presque violent comme une épiphanie. J’ai eu l’impression d’être dans un trou noir et qu’au bout, il y avait la réponse aux enjeux de l’humanité (rires) !

Julien Sebbag, chef

Ça m’a fait comme quand Ratatouille (le film Disney, ndlr) mange du fromage avec une fraise. C’était comme une symphonie, un truc presque violent comme une épiphanie. J’ai eu l’impression d’être dans un trou noir et qu’au bout, il y avait la réponse aux enjeux de l’humanité (rires) ! Ce qui est sûr, c’est que ça m’a fait ressentir des choses, la balance de la moutarde qui vient te piquer le nez, adoucie par l’aïoli puis la viande ultra juteuse, la pita moelleuse.

C’est quand même quelque chose, la première fois que tu goûtes à la pita Miznon ! À l’époque, c’était le chef et fondateur Eyal Shani qui cuisinait et je pense qu’il mettait beaucoup d’amour dans sa cuisine. C’est la première fois que je ressentais ces émotions en mangeant et c’était très déroutant car je ne savais pas que la cuisine avait ce pouvoir-là.

Photos: tipsbygelly

Toute ma démarche part de cette inspiration qui a été comme un déclic, j’ai d’ailleurs travaillé chez Miznon pendant deux ans. On me rattache beaucoup à la cuisine levantine et pour cause, cette découverte a été fondatrice. J’aurais presque aimé parler d’une autre adresse pour qu’on cesse de m’identifier à cet univers mais tout le reste sonnait creux car c’est ici que tout a commencé. 

Article extrait de Mint 23 disponible partout en France

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Déborah Pham
Co-fondatrice de Mint et du restaurant parisien Maison Maison. Quand elle n’est pas en vadrouille, elle aime s’attabler dans ses restos préférés pour des repas interminables arrosés de vins natures. Déborah travaille actuellement sur différents projets éditoriaux et projette de consacrer ses vieux jours à la confection de fromage de chèvre à la montagne.

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