Quand les natures mortes culinaires font recette

La photographe Clémentine Passet nous plonge dans l’intimité de son appartement à travers une série de natures mortes culinaires réalisée pendant le confinement à dévorer des yeux.
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Qui es-tu ?

Clémentine Passet

Je suis photographe, je travaillais dans la mode, et depuis les récents évènements, je me suis ré-inventé et en tant que grande passionnée de food, je shoote beaucoup de nature morte culinaire.

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Comment es-tu arrivée à la photographie ?

Clémentine Passet

Durant mes études d’arts plastiques j’ai testé tous les médiums qu’il m’était possible d’essayer, et entre la peinture, la sculpture, et la performance, c’était pas terrible. Puis je me suis mise à la photo, et là ça a bien fonctionné. J’ai persévéré dans cette branche, longtemps vers une approche plutôt artistique, puis je suis rentrée à l’Ecole des Gobelins où je me suis dirigée vers la mode et la beauté.

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Utilises-tu une technique particulière ?

Clémentine Passet

Normalement, je travaille plutôt en argentique : cela correspond mieux à ma manière de travailler, mais je m’adapte et utilise le digital également

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Quelle est l’histoire de ces photographies ?

Clémentine Passet

Quand le confinement a été annoncé en France, j’ai abandonné mon appareil photo dans un coin pour me focaliser sur la nourriture. Dans les faits, j’ai passé 17 jours à ne faire que cuisiner, écouter des podcasts, découvrir des gens qui parlent de bouffe, et surtout sur de la manière dont on se nourrit aujourd’hui. Mais je culpabilisais un peu de ne plus toucher mon appareil et d’uniquement cuisiner. Au fur et à mesure, il m’a paru nécessaire, pour ma survie mentale, de faire des photos. Mais puisqu’avant je ne photographiais que des mannequins, je n’avais plus de matière première pour faire des portraits. La bouffe m’est apparue la plus évidente chez moi, confinée. Un jour, j’ai pris en photo des ingrédients avant de les cuisiner. C’est comme ça que j’ai commencé.

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Une anecdote à nous partager ?

Clémentine Passet

J’étais en train de faire toutes les démarches nécessaires pour installer un studio dans mon appartement, mais le confinement est arrivé et toutes mes démarches ont été gelées. J’ai donc shooté avec les moyens du bord : j’ai passé des journées entières à observer comment la lumière tombait dans mon appartement, et je notais dans un petit cahier des descriptions précises comme « mur du salon côté table, lumière qui passe par les rideaux à 17h25 » ou « plan de travail plein soleil lumière dorée 18h30 », ce qui fait que mes sets photo étaient très chronométrés !

Journaliste
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Anouchka Crocqfer
Anouchka est journaliste chez Mint Magazine. Passée dans les colonnes de L'Express Styles, du Parisien, de Néon, et de Bon Temps elle arpente les rues à la recherche de nouvelles tendances lifestyle.

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