Est-ce les antidépresseurs se trouveraient, en fait, dans notre assiette ?

C’est en tout cas ce que démontre une étude menée par une équipe de chercheurs brésiliens en comparant la santé mentale des végétariens et végétaliens à celle des carnivores. En effet, les résultats démontrent que les personnes qui ne consomment pas de viande auraient deux fois plus d’épisodes dépressifs et seraient plus disposés à avoir des idées noires. Les données ont été récoltées auprès de 14 000 sujets, entre 35 et 74 ans, pendant six mois. Les participants ont été évalués à l’aide d’un questionnaire qui diagnostique les troubles mentaux courants, comme le stress ou l’anxiété.

Les chercheurs n’ont pas encore déterminé les facteurs de cause à effet, même si la question de la carence nutritionnelle est soulevée.
Pour autant, les résultats partiels de cette étude en cours sont loin de convaincre tout le monde, notamment dans le milieu diététique où on remet les éléments en perspective.
Une nutritionniste de l’université de l’Ohio au Etats-Unis, a souligné l’incohérence de l’étude, notamment dans la proportion de personnes végétariennes ou véganes incluent dans l’expérience : seulement 82 sur 14 000, ce qui n’est pas un échantillonnage suffisant pour que les chiffres soient parlants.
Elle émet également l’hypothèse qui amènerait un constat opposé : les personnes déjà déprimées ou stressées pourraient essayer de modifier leur alimentation en arrêtant un régime carné, afin de se sentir mieux. Il n’y a donc pas consensus et les réseaux sociaux s’emparent du sujet en faisant conjointement les procès de la consommation de viande et du végétarisme. Toute modération est bonne à prendre, surtout quand l’on sait que pratiquer l’élevage dans de modestes proportions aurait sans doute une empreinte carbone plus réduite qu’un monde entièrement végan.

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Marie-Eve Brisson
Marie-Eve est journaliste chez Mint. Elle a fait ses armes chez Télérama puis Causette en passant par une agence de design et l’enseignement du yoga. Elle aime donc faire des détours dans sa vie professionnelle comme dans Paris, où elle part à la quête de nouvelles adresses, avec une prédilection pour les coins cachés, les épices qu’elle ne connait pas encore et les céramistes en tout genre.

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