À la découverte de l'artisanat japonais

Grâce à une transmission inter-générationnelle des techniques traditionnelles, les japonais préservent des trésors ancestraux. Poteries cuites dans des fours millénaires, katana forgés et fouets à thé en bambou font aujourd’hui encore la richesse de la culture nipponne.

À Seki, banlieue de Nagoya en bordure de la région de Kyoto, la famille Kanefusa forge des épées pour la famille impériale et les samouraïs. Kanefusa XXV a transmis le savoir-faire qu’il a hérité de son père à son fils Kanefusa XXVI, et l’histoire dure depuis 800 ans et 26 générations. Les lames sont fabriquées à partir de sable de fer mélangé dans un four à 800C° avec du charbon de bois ; ce durant trois jours.  En résulte une fleur d’acier, divisée en cinq niveaux de dureté en fonction de leur teneur en carbone. Les aciers sont ensuite fondus ensemble à 1300ºC, martelés, allongés et repliés plusieurs fois pour en renforcer la solidité. Après une application d’argile à la surface de la lame, celle-ci est enfin prête.

Saké et papier ancestraux

650 kilomètres plus au Nord, dans la petite ville de Tendo, Tomonobu Mitobe règne sur une brasserie de Saké qui porte son nom depuis 5 générations. Cultivateur de son propre riz, il est intervenu auprès du gouvernement pour tenter d’imaginer une AOC du Saké. Probablement s’est-il inspiré de ses voyages dans les vignobles français et italiens. C’est là qu’il y a rencontré un producteur de prosciutto, qui lui a donné l’envie de développer le Yamagata Masamune Malola, un saké qui emprunte à l’alcool italien ses notes sucrées et acidulées.

Au bord de la mer Est, dans la région d’Echizen, Ichibei Iwano, 90 ans, est célèbre pour son papier hōsho dont le Musée du Louvre lui commande parfois quelques feuilles. Il ne se lasse pas d’en raconter les procédés de fabrication. Ancestral, historiquement utilisé pour les documents de l’aristocratie et de la noblesse militaire, celui-ci est façonné uniquement à la main et sans machine, à partir de l’écorce du kôzo, autrement appelé murîer à papier.

Ces parcours de vie, brides du patrimoine immatériel de la nation insulaire, se racontent à travers les pages de Handmade In Japan et s’illustrent de photographies des artistes en action et dans leur quotidien, prises par Irwin Wong. Le livre pénètre dans les ateliers les plus remarquables, tout en révélant l’histoire des régions et des traditions japonaises.

-> Handmade in Japan, éditions gestalten, 45€

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