Rue Sainte-Anne, Paris

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Photo : Rika Manabe

Lorsque l’on quitte l’avenue de l’Opéra pour gagner la rue Sainte-Anne, mieux vaut s’attendre à un petit bouleversement. En effet, la rue est connue pour être le quartier japonais de la capitale. Visite guidée. 

Alors que les quartiers chinois sont plus clairsemés dans Paris, l’axe principal japonais est la rue Sainte Anne. Librairies japonaises, épiceries typiques, enseignes tout en kanjis et surtout, une succession de restaurants. Dans cette rue on peut croiser bon nombre de japonais venant fréquemment au K-mart faire le plein de ramen, de miso ou de riz vendu dans des sacs imposants de 10kg. Les épiceries japonaises parisiennes n’ont pas grand chose à envier aux konbinis (de l’anglais «convenient store») japonais en terme de choix, on y trouve de tout à des prix plus ou moins bon marché. Les restaurants de cette rue ont plutôt des allures de cantine et proposent une cuisine «comme à la maison».

Dans la sélection des plats traditionnels nous avons aimé le kare-raisu (de l’anglais «curry and rice») qui est le plat préféré des enfants japonais. Le curry japonais n’a pas grand chose à voir avec le curry indien puisqu’il est plutôt brun, doux, un brin sucré et plus ou moins épicé selon le souhait du client. Il existe des curry de tofu, de boeuf, de poulet, de porc, de crevettes… Les associations sont multiples et ce plat réconfortant se sert avec un riz blanc immaculé (ne surtout pas mélanger le riz à la sauce !). Vous pouvez manger un très bon kare-raisu au Taishoken 3, au numéro 11 de la rue Saint Anne.

Parlons un peu d’un autre plat nippon très réconfortant : les ramen. Ce plat se compose de nouilles baignant dans un bol de bouillon, le tout agrémenté de légumes, de de viande ou d’autres aliments tels que le miso ou encore la sauce soja. Au 14, rue Chabanais, nous avons aimé Hokkaido, réputé pour ses ramen et ses gyoza.

Le tendon est un autre plat japonais particulièrement connu, et comme toute la famille des mots japonais qui comportent «don» (donburi, katsudon, gyudon, …) cela signifie que le plat est présenté sur un grand bol de riz. Le tendon, c’est un tempura (friture de légumes et de grosses crevettes) déposé sur un bol de riz souvent assaisonné de furikake (un condiment composé de sésame, d’algues, de sel ou d’autres ingrédients). Pour ce plat, nous avons découvert Kunitoraya, un restaurant qui se trouvait au 39 et qui a déménagé cet été au 1, rue Villedo. Il est connu pour deux choses : la qualité de sa cuisine plus gastronomique que celle de ses voisins, mais aussi pour la foule de monde à l’ouverture. Pour le moment la nouvelle adresse est encore un peu secrète, et la file d’attente moins décourageante ; profitez-en ! Le soir le restaurant propose des tapas comme l’onsentamago (oeuf à la coque froid, gomasio et wasabi) ou encore la tamagoyaki (omelette japonaise dont la confection est plutôt technique).

Si vous ne connaissez pas encore les udon, vous pouvez les découvrir chez Sanukiya, l’adresse n’est pas rue Sainte-Anne, mais deux rues. Ce restaurant a l’avantage d’être ouvert le dimanche et de proposer une cuisine tout aussi qualitative que celle de Kunitoraya. On aime particulièrement les udon à tremper ou à arroser d’une sauce froide, un plat particulièrement rafraîchissant en été !

Pour voyager encore plus loin, nous avons dégoté l’intrus du quartier, Hangari, qui propose une cuisine coréenne traditionnelle. Une fois de plus les clients sont souvent asiatiques puisqu’on y mange le plat national dans de vrais dolsot (bol en pierre). Le bibimbap est un plat de riz agrémenté de légumes marinés, de kimchi et de viande de boeuf cuite ou en tartare. Sur le dessus, le chef dépose un jaune d’oeuf et il ne reste plus qu’à mélanger le tout à la cuillère puisque la cuisson continue grâce au traditionnel dolsot.

Ce tour d’horizon devrait vous permettre de découvrir un nouvel aspect de la cuisine japonaise plus traditionnelle, bien loin des sushi et des brochettes boeuf-fromage !

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